Les cyanobactéries : mieux comprendre les enjeux liées à la baignade

Les cyanobactéries ne sont pas des algues, mais des bactéries. Ce sont les premiers organismes à avoir produits de l’oxygène et sont présentes sur Terre depuis près de trois milliards d’années.  Les sites de baignade sont plus fréquemment confrontés aux épisodes de bloom en raison d’une hausse des températures des eaux et des apports accrus en azote et en phosphore. Le Pavillon Bleu et les lauréats s’engagent dans la recherche de solution pour limiter la prolifération de ce bactéries afin de conserver une eau de qualité.

Les cyanobactéries sont des organismes vivants unicellulaires (procaryotes) qui réalisent la photosynthèse en se nourrissant de dioxyde de carbone et d’énergie solaire pour produire de la matière organique et libérer de l’oxygène. Elles participent a l’oxygénation de l’eau et de notre atmosphère depuis environ 3 milliards d’années. Les cyanobactéries se retrouvent dans l’eau douce (lac, plan d’eau, rivières, etc) et dans les milieux marins, dans des milieux eutrophes ; riches en phosphore et en azotes, ces milieux entrainent une désoxygénation prononcée de l’eau. On en connait environ 2 000 espèces actuellement.

Les cyanobactéries peuvent être de deux types :

• Les cyanobactéries planctoniques : ces bactéries vivent en suspension dans les zones pélagiques, le fond des masses d’eau et sur le rivage.

• Les cyanobactéries benthiques : elles se développent au fond de l’eau dans le sable, les végétaux, les branchages ou les feuillages.

La récurrence de prolifération des cyanobactéries varie selon la saison ce qui rend sa gestion difficile. Malgré les plans d’actions appliqués pour réduire l’apport en nutriment, en automne la baisse des températures, le brassage des eaux et la baisse de la luminosité, ces éléments favorisent la sédimentation des cyanobactéries au fond du bassin. Les cyanobactéries sont stockés durant l’hiver et feront leurs réapparition au printemps grâce au retour des conditions favorables. Des carottages ont révélé la présence de cyanobactérie présentent depuis 1700 ans dans le lac d’Aydat ce qui rend l’élimination de ces cellules difficile. 

La majorité des cyanobactéries ont un potentiel toxique difficilement prévisible. Pour une même espèce de cyanobactéries, certaines sont capables d’être toxiques et d’autres non. Leur suivi est complexe car la concentration des cyanobactéries sur un bassin change selon le temps et le lieu de prélèvement, ce qui empêche l’anticipation des proliférations. Cependant, la présence de toxine dans les eaux n’est pas corrélé avec la prolifération des cyanobactéries. Cette problématique ne permet pas d’anticiper les concentrations de cyanotoxines dans les eaux.

Le critère n°6 – référentiel plages – « Prévenir et limiter la prolifération des cyanobactéries, algues vertes et micro algues » est le point de départ de la stratégie de lutte contre les cyanobactéries.

Le critère conseil d’établir un plan de gestion intégré au profil de baignade, de travailler avec les autorités compétentes pour la mise en place de solution adaptées et spécifiques à la zone de baignade, et de proposer des consignes de sécurité aux usager pour informer et sensibiliser sur le phénomène.

Si une prolifération est constatée, des prélèvements pour mesurer la toxicité de l’eau sont réalisés. Si les résultats sont supérieur au seuil suivant, trois  ,cela engendre une interdiction de baignade et un abaissement du drapeau Pavillon Bleu.

1. Restaurer et préserver les fonctionnalités des milieux aquatiques et des zones humides :

   Aydat (63) : remettre en état une zone humide en aval de la rivière afin de filtrer les eaux. Les nutriments ne vont pas finir dans les eaux du lac mais se fixer dans les boues de la zone humide et vont être filtre par les espèces végétales et animales.

2. Réduction des pollutions et amélioration de la qualité de l‘eau :

   Mener un travail avec les acteurs locaux pour conserver la ripisylve, désimperméabiliser les sols pour limiter les ruissellement et lessivage des sols agricoles,

3. Restauration  des continuités écologiques :

   Évaluer l’état écologique du milieu et milieux aquatiques qui alimentent le plan d’eau. Caractériser ensuite, la biodiversité et le fonctionnement du milieu aquatique.