Le label Pavillon Bleu affirme son engagement dans la lutte contre la sixième extinction de masse au côté de ses porteurs de projet et de ses partenaires, à travers la Prix Thomas Joly. Ce prix rend hommage à Thomas Joly, premier salarié et premier directeur de Teragir, dont l’engagement en faveur du Pavillon Bleu et de la biodiversité a marqué 35 années de service.

Cette année, le programme s’appuie sur ses critères n°12 pour les plages et n°8 pour les ports de plaisance ; « Agir en faveur de la biodiversité et en mesurer l’impact » devenu impératif en 2025 afin de sélectionner les actions menées par les candidats. Ces actions contribuent aux Objectifs de développement durable (ODD) 13 et 14, ainsi qu’à la santé et au bien-être des habitants (ODD 3), à la lutte contre le changement climatique (ODD 13), et à l’éducation des citoyens (ODD 4). Le but de ce prix étant de mettre en lumière les initiatives inspirantes et de diffuser les bonnes pratiques à la communauté du label.

La Rochelle lauréat pour la reconstitution du marais rétro-littoral de Tasdon !

Dans la catégorie Commune, le jury a récompensé la ville de La Rochelle pour la reconstitution du marais rétro-littoral de Tasdon. Situé derrière la gare, en cœur de ville, le retour des fonctions écosystémiques sur cet espace de 84 hectares a été motivé par le projet de La Rochelle de devenir un territoire zéro carbone à l’horizon 2040, tout en préservant cet espace face à l’étalement urbain.

Crédit : Julien Chauvet

La reconnexion naturelle entre le marais et la mer, rendue possible par la réhabilitation du cours d’eau de la Moulinette a participé à la création d’une zone humide de 10 hectares. Les travaux ont permis l’apparition de nouveaux bassins, bordés de berges qui favorisent le retour de la biodiversité. Enfin des îlots, facilitant le retour des oiseaux ont été aménagés.

Ces actions, pilotées par le service Nature et paysage de la ville de La Rochelle, ont permis le retour maîtrisé des eaux saumâtres dans le marais et favoriser la colonisation des espèces typiques de ces milieux : anguilles, soles, mulets. Le marais constitue désormais une zone tampon entre terre et mer et ainsi protège naturellement les habitations contre les inondations. Il est un élément majeur pour le retour de la nature en ville et propose aux riverains un espace de reconnexion et de découverte de la faune et de la flore locale. Enfin, il participe au captage de carbone et permet à l’université de La Rochelle de s’emparer de ce terrain pour mener des recherches sur l’atténuation du changement climatique par les marais.

Crédit : Julien Chauvet

Crédit : Julien Chauvet

Le Port de Dieppe récompensé pour son engagement en faveur du plancton marin !

Le Port de Dieppe a été récompensé dans la catégorie Port pour son partenariat avec l’association Eco2Nature, spécialisée dans la sensibilisation à la biodiversité marine et à la protection du plancton. L’action présentée au jury Thomas Joly porte sur l’étude et l’observation du plancton au sein du port, accompagnée d’ateliers pédagogiques ouverts au grand public. 

Ce projet innovant, alliant science participative et médiation scientifique, illustre l’engagement fort du port en matière de préservation de l’environnement.

Port de Dieppe

Depuis fin 2024, le Port de Dieppe met ses infrastructures et espaces à disposition d’Eco2Nature, qui intervient régulièrement auprès des visiteurs et bientôt dans les établissements scolaires. Ce partenariat a pour objectif de sensibiliser à l’importance du plancton, maillon vital de la chaîne alimentaire marine et acteur majeur de la régulation climatique grâce à son rôle dans la photosynthèse.

Les animations, organisées directement sur le site portuaire, offrent aux participants – enfants comme adultes – l’opportunité d’assister à des prélèvements et d’observer les micro-organismes au microscope. À travers une approche ludique et scientifique, Eco2Nature vulgarise les enjeux de la préservation du plancton, encore largement méconnus du grand public et parfois même des professionnels du secteur maritime.

Une base de données issue des prélèvements saisonniers est actuellement en cours de création. Elle permettra d’identifier les principales pressions écologiques exercées sur ces micro-organismes (pollution plastique, hydrocarbures, réchauffement des eaux, acidification des océans) et de mieux orienter les actions de préservation. Le Port de Dieppe prévoit de déployer des mesures concrètes à l’issue de cette première année d’expérimentation scientifique. 

Ce partenariat exemplaire montre l’importance de créer des synergies entre science, sensibilisation et action locale pour relever les grands défis environnementaux. Le jury Thomas Joly a tenu à valoriser une initiative facilement duplicable dans d’autres ports et à mettre en lumière un enjeu encore trop peu connu : la sauvegarde du plancton.

Le reconstitution de la plage des Brisants à Saint-Paul, coup de coeur du jury !

La commune de Saint-Paul met en œuvre, sur l’ensemble de sa frange littorale, plusieurs opérations de reconstitution écologique des plages, aujourd’hui menacées par les effets du changement climatique (érosion du trait de côte, perte de biodiversité).
Elle déploie des solutions fondées sur la nature, visant à restaurer la végétation indigène du littoral afin de favoriser le retour de la ponte des tortues marines et de lutter contre le recul du trait de côte.
La reconstitution de la plage des Brisants s’inscrit dans cette dynamique. Ce projet intègre également les riverains et la population locale, dans une démarche participative de sensibilisation à la conservation de la végétation littorale. L’objectif est aussi de recréer des espaces naturels ombragés, propices aux activités de détente et aux pique-niques.